Placeholder Photo

Le 17ème siècle

La lutte religieuse se poursuit

0 vues
lu en 3 minutes
Commencer la lecture

L’Europe connaît une période de guerre de religions où les états catholiques et protestants s’affrontent : la victoire est remportée alternativement par l’un puis par l’autre.

En France, la royauté tolère le protestantisme, et l’édit de Nantes promulgué en 1598 est respecté les premiers temps. Mais les intrigues papales influentes vont compromettre la cohabitation et aboutir à la révocation de cet édit.

Les conflits armés reprennent et certaines provinces protestantes et leurs villes, comme La Rochelle et Montpellier, sont assiégées : peu à peu, la liberté de culte est supprimée. Les temples sont détruits, certains métiers sont interdits aux protestants, l’abjuration de leur foi est obtenue par la force. Pour ceux qui résistent c’est les galères pour les hommes, la prison pour les femmes. Obligation est faite pour les enfants d’être élevés selon la foi catholique et les pasteurs sont sommés de quitter la France. C’est par centaines de milliers que les protestants français fuient et immigrent vers le reste de l’Europe, ce qui développera un esprit anti-français.

La persécution est active également hors de France : les Vaudois en font les frais par deux fois.

Une controverse apparaît au sein du catholicisme : Le jansénisme prône un retour aux écrits d’Augustin, et insiste sur la prédestination et la grâce irrésistible. Rapidement, Jésuites et Jansénistes s’opposent, et la querelle s’étend à presque toute la France. On note également un retour à la piété. Et si l’enthousiasme religieux anime les multitudes, la majeure partie des intellectuels écrivains est composée de fervents catholiques.

Les Eglises réformées et luthériennes rencontrent également des difficultés internes avec la controverse arminienne niant la prédestination. L’Eglise anglicane, poussée par les puritains calvinistes, efface les dernières traces du papisme et les « indépendants » introduisent l’autonomie pour chaque assemblée, supprimant ainsi le régime épiscopal et les synodes. De nombreux prédicateurs sillonnent le pays, mais bientôt l’Angleterre tombe dans l’anarchie. Finalement, le système anglican est rétabli, le puritanisme remplacé par la frivolité.