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Le 18ème siècle

Wesley, l’artisan du réveil du XVIIIe siècle

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En Angleterre, au début du XVIIIe siècle, le christianisme était tombé très bas : l’Eglise ne connaissait plus la grâce mais uniquement la loi, à cause de la rigueur du puritanisme. De plus, la superstition, l’immoralité ainsi que l’amour de l’argent dominaient dans tout le Royaume.

C’est dans ce pays que naquit John Wesley en 1703. A l’âge de 18 ans, il partit faire des études de théologie à Oxford. Il y menait une vie sérieuse, loin de la frivolité de la plupart de ses camarades. Avec son frère Charles et d’autres étudiants comme Georges Whitefield, il mit en place des réunions pour étudier la Parole de Dieu. C’est de là que vient le sobriquet de « méthodistes » pour les disciples de Wesley, car ces réunions étaient minutieusement réglées. Ils visitaient également les malades, les prisonniers et donnaient des aumônes aux pauvres.

Les méthodistes croyaient ainsi plaire à Dieu grâce à leurs bonnes œuvres, mais leur piété n’était qu’extérieure. John Wesley dira plus tard de cette époque : « Je n’avais que des idées confuses sur le pardon des péchés. »

Les talents de Wesley étaient tels qu’on lui confia une chaire de grec dès l’âge de 23 ans. A 32 ans, il partit pour la Géorgie en vue d’évangéliser les colons et les Indiens. Sur le bateau, il fit la connaissance de 23 Moraves qui possédaient une sérénité que lui n’avait pas. Il resta travaillé par cette rencontre et 2 ans plus tard sur le bateau du retour, il réalisa qu’il n’était pas converti. A Londres, il prit contact avec de petites communautés Moraves et se converti 4 mois plus tard en mai 1738. « Je mis ma confiance en Christ seul pour mon salut ; je reçus l’assurance qu’il avait ôté mes péchés », dira-t-il.

Son frère Charles et leur ami George Whitefield se convertirent également, et dès lors ils se virent interdire de prêcher dans les églises car ils parlaient de la grâce de Dieu au lieu d’un sujet moral ou social. 

Ils se mirent donc à prêcher en plein air, là où il y avait des besoins spirituels. C’était le début du réveil : les gens accouraient en foule à ces réunions et étaient nombreux à se convertir. John Wesley ne ménagea pas ses peines pour partager le message du salut aux âmes perdues : il parcourut le Royaume-Uni dans tous les sens pendant plus de cinquante ans, faisant face à de nombreux dangers, sans perdre courage, car il mettait toute sa confiance en Dieu. Il mourut en 1791.

Ainsi, si au début du XVIII° siècle, l’Angleterre était dans de profondes ténèbres spirituelles, à la fin du siècle, l’Evangile avait été annoncé dans tous les coins du Royaume soit par Wesley et Whitefield, soit par leurs disciples.