« Ceux qui, parmi le peuple, auront du discernement communiqueront l’intelligence à la multitude ».
(Daniel 11;33a et 12;3-4)
Pour percevoir une réalité, tout est question de « référentiel ». Pourtant, même parmi ceux qui lisent la Bible, un clivage commence à s’établir…
Cet éditorial publié sur le site voxdei en 2004 est l’occasion de présenter les convictions de l’éditeur de ce site qui veut pratiquer l’eschatologie « prudente ». Souvent décrié, voire tourné en ridicule, ce terme et l’attitude honnête du veilleur « éveillé » qui l’accompagnent, font à mon avis partie des recommandations du Seigneur à ceux qui ne « laissent tomber à terre aucune de Ses paroles » (1 Sam.3;19). Les réflexions qui suivent sont de nature à soulever plus de questions que de réponses : chacun aura soin de se reporter à sa Bible pour obtenir de Dieu LA réponse à ce qui le trouble…
« Oui, il aime les peuples; Tous ses saints sont dans ta main. Ils se sont tenus à tes pieds, Ils ont reçu tes paroles. Invoque-moi, et je te répondrai. Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées que tu ne connais pas. Car le Seigneur, l’Eternel, ne fait rien sans avoir révélé Son secret à Ses serviteurs les prophètes. Rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. »
Deut.33;3 • Jér.33;3 • Amos 3;7 • Eph.5;16-17
Qu’est-ce que l’eschatologie?
Mais tout d’abord, définissons ce que signifie ce mot « eschatologie ». Il vient du grec « eschatos », qui signifie « dernier »: l’eschatologie est l’étude des derniers temps ou, en langage « savant », des « fins dernières ». S’appuyant sur le journal de demain, la Bible, les chrétiens qui s’intéressent à l’eschatologie sont à l’écoute des signes des temps, comme les fils d’Issacar, pour les comprendre (1 Chron.12;32). Le retour du Christ, le Millénium, la résurrection, le jugement final, l’éternité, toutes ces vérités prophétiquement annoncées sont de l’eschatologie et il n’est pas inutile de rappeler à ceux qui méprisent la démarche de vigilance eschatologique l’importance capitale de ces sujets.
« C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. »
(Apoc. 13;18)
La théorie du complot
A propos des « complots » qui se trament dans le secret, voici un axiome qui résume assez bien la situation: « Ceux qui savent ne parlent pas, et ceux qui parlent ne savent pas. » Le lecteur assidu de nos informations « voxdei / blogdei / Point Final » (de 1999 à 2014) aura compris avec le temps que les informations que les grands médias nous présentent ne sont parfois pas l’exacte réalité des faits. Il existe tout un courant de pensée qu’on appelle les « conspirationnistes »: ce sont ceux qui voient, à raison ou à tort, des complots partout. Ils pensent que le monde visible est gouverné par des personnes qui gardent le secret et manipulent les économies, la géopolitique et même le climat dans le seul but d’assurer la promotion de leurs idées et la mise en place d’un « Nouvel Ordre Mondial ». Puisant leurs forces vives dans ce tronc commun qu’est l’humanisme plus ou moins maçonnique, ces groupes installent leurs pions dans les rouages clés de nos sociétés en vue de l’instauration de leur système antéchrist dont tout « levain judéo-chrétien » aura été expurgé. Grâce à de puissants leviers, ils façonnent les frontières, mettent en scène des guerres fratricides pour instaurer un seul mode de pensée: le leur (lire plus).
« Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu. »
(2 Jean 1;9a)
Solitude et usure: ceux qui vont plus loin
A cause de l’aspect difficilement vérifiable de l’objet de leur étude, les spécialistes de cette théorie du complot sont, de fait, plus ou moins marginalisés. Vous me direz sans doute que dresser des théories plus ou moins glauques ne fait pas partie du mandat de l’enseignant de la Bible. Et vous aurez raison – en partie. Ces personnes à l’acuité spirituelle exacerbée se tiennent à l’affût des évènements, et dans leur position isolée, prennent des risques similaires à ceux que prendrait un gendarme spécialisé dans la traque des pédophiles, qui visionnerait des images répugnantes durant des heures pour identifier des victimes: il lui faudrait d’une façon ou d’une autre expulser de sa mémoire les horreurs qu’il aurait vues. De la même façon, celui qui guette ces signes, celui qui traque les doctrines sectaires, qui dénonce les tractations secrètes, se nourrira de choses qui pourraient lui faire mal. Cet état de fait produira en lui une usure ou des lésions qui pourront parfois l’amener à basculer, à « aller trop loin », bref à sombrer dans la paranoïa. Ce danger est bien réel et nous l’avons bien senti nous-mêmes: à force de parler de « ce qui se passe dans le monde », nous en venions comme les journaux païens à ne pratiquement plus parler que de négatif. Nous avons tenté (y sommes-nous parvenu, à vous de nous le dire) de redresser la barre – nous en reparlerons dans un éditorial sur la vocation du journalisme chrétien.
« [Celui-là] est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. »
(1 Pierre 1;9)
Le fanatisme et les dangers
Le fanatisme c’est la plongée en apnée et à l’excès dans une doctrine particulière. L’excès produisant l’incompréhension, un « zèle amer » finit rapidement par s’installer. Il se reconnaît facilement, et recevant de nombreux e-mails de « fanatiques », je puis vous dire comment je les reconnais: au désordre. Dieu est un Dieu d’ordre. Avec Lui les choses sont claires, nettes, précises et propres. Lorsque je reçois un message « échevelé », à l’orthographe passable (« C’est un détail ! »), à la construction décousue (« Ce n’est pas capital ! ») et aux conclusions péremptoires et douteuses, je sais que j’ai affaire à l’esprit de fanatisme. Le désordre mental dans lequel vit le fanatique de telle ou telle doctrine, de tel « gourou » ou prédicateur, l’empêche d’examiner à fond les arguments contraires, bref de peser le pour et le contre: il a la maladie des questions stériles, des disputes et des chicanes, et il lui faut absolument avoir raison, sans quoi le fragile équilibre de son monde chimérique s’effondre, et sa santé mentale avec lui… Ayez de la pitié pour de telles personnes, et surtout, détectez leur glissement dès qu’il commence à se produire, les corrigeant par une infinie patience et un enseignement équilibré. Mais surtout, n’allez pas croire que, puisque certains ont sombré dans le fanatisme, ce qu’ils disaient était totalement faux…
« Hypocrites! Vous savez discerner l’aspect de la terre et du ciel; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci? Et pourquoi ne discernez-vous pas de vous-mêmes ce qui est juste? »
(Luc 12;56)
Ce que nous croyons
Il est des enseignements bibliques qui sont dispensés aux brebis de façon « dogmatique » – c’est à dire qui ne nécessitent pas d’investissement personnel, de recherche, de prière et d’approfondissement et qui surtout ne doivent pas être remis en question. Certaines dénominations éditent livres et journaux, font même des sites d’information, pour vous détourner de sites comme le nôtre: notre objectif ici n’est pas de vous éloigner de vos assemblées et de vos enseignants aux certitudes bien établies mais de vous conduire au Saint-Esprit, lequel vous donnera « la nourriture au temps convenable » (Matthieu 24;45). Notre but est de partager avec vous notre seule et unique certitude: Jésus revient bientôt et les signes avant-coureurs de Son retour le prouvent. Nous voulons vous encourager à chercher vous-mêmes le Saint-Esprit, ainsi « chacun sera sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour vous troubler » (Michée 4;4). Buvant les eaux de votre propre citerne (Prov.5;15) et non celle de citernes souvent crevassées (Jér.2;13), vous exercerez vous-mêmes le discernement du bien et du mal, votre conscience réveillée par la Bible telle une épée nue à la main (Gen.3;24). C’est tout le propos de l’éducation et de la formation des Fils de Dieu que de faire confiance à l’Esprit qui nous conduit « dans toute la vérité » (Jean 16;13). Bien présomptueux celui qui ose s’opposer à cet enseignement et qui prétend qu’il faille former les hommes dans des écoles, quand Dieu attend seulement de Ses serviteurs qu’ils se « tiennent à Ses pieds et qu’ils reçoivent Ses paroles » (Deut.33;3). Les écoles peuvent avoir leur utilité, mais la voix de Dieu s’entend seulement dans le lieu secret. Notre propos d’eschatologistes « prudents » est de présenter à vos intelligences et à vos consciences vigilantes des informations issues de sources ouvertes, et propres à vous montrer le dessous des cartes – ce qui vous est habituellement dissimulé sur les autres médias (voir l’édito « Des informations… » pour une exposition plus détaillée des rouages de la désinformation).
« Quant à toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Une multitude alors cherchera, et la connaissance augmentera. »
(Daniel 12;4)
Une question de « référentiel »
Pour percevoir une réalité, tout est question de choix personnel. Les « signes », les « traces » de Dieu dans Sa création, les évènements, sont là: il suffit de les observer Bible en main. Laissez-moi vous donner un exemple. L’autre jour, j’ai reçu un coup au coeur. Démarrant ma voiture sur un parking, j’ai cru que mon véhicule reculait et que j’avais oublié le frein à main: l’illusion était complète, car mon « référentiel » (je vous renvois à une notion apprise en cours de sciences physiques) était… le véhicule d’à-côté qui était en train de reculer. J’étais immobile, mais j’avais l’impression de bouger. Mon regard, un instant, était resté focalisé par un seul point et l’absence d’un point de référence stable m’avait causé cette illusion. De la même façon, le point de référence stable doit être la Bible, c’est notre référentiel absolu. Avec la Bible, les uns voient une situation sous un certain angle et sans elle, les autres passent bien souvent à côté de l’essentiel. Mais ce phénomène touche maintenant le monde chrétien, dans lequel on commence à observer un clivage.
« [Les Juifs de Bérée] examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. »
(Actes 17;11b)
Jugement de Dieu?
Plusieurs ont déjà les idées tellement « arrêtées », au sens péjoratif du terme, qu’ils ne sont plus accessibles à la réprimande du Seigneur. Nous l’avons vu dans les commentaires qui ont émaillé notre sondage sur la réalité de l’enfer, ou sur le fait que le tsunami était ou non un jugement de Dieu: de plus en plus de chrétiens éprouvent un blocage mental et ne peuvent considérer la réalité du Jugement éternel, de la damnation des perdus. Les « ténèbres du dehors » ont tellement obscurci le jugement de certains enfants de Dieu que, là où Dieu envoit à ceux qu’Il reconnaît pour Ses fils un coup de semonce pour les réveiller de leur torpeur, ils voient seulement la main du malin et sont incapables de se laisser remettre en question. Ainsi, le clivage entre enfants de Dieu devient-il nettement marqué: ceux qui ne voient qu’une attaque du diable continuent leur chemin, inaccessibles aux avertissements du Bon Berger, à Ses « Jugements de grâce », tandis que ceux qui voient la main de Dieu se sanctifient toujours plus et, comme les « damans » du livre des Proverbes, ne doivent leur salut qu’au fait de trouver leur abri dans les rochers. Cédant aux sirènes de l’humanisme, pieds et poings liés dans leurs belles bâtisses ayant pignon sur rue, les théologiens de la modernité auraient la langue bien encombrée de présenter au monde la parole de Jésus, aux victimes du tsunami. A aucun moment leur voix ne s’est faite entendre, et c’est bien regrettable, pour faire taire le petit-Jésus de la crèche, et affirmer avec le Jésus de la Bible :
« Croyez-vous que ces [Asiatiques] fussent de plus grands pécheurs que tous les autres hommes, parce qu’ils ont souffert de la sorte? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également. Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. »
(Successivement: Luc 13;2-3 • Actes 17;30 • Matthieu 5;19 et 11;11)
Conclusion: Serviteurs, quittez cette terre en embrassant la vision du Royaume !
Et à ceux qui ont choisi de raidir le cou et de se croire justes sous prétexte qu’ils ont été justifiés, je rappellerai quelques paroles, terminant par ce qui constitue la fin de la révélation de Dieu à l’homme, et sans trop m’avancer, je dirai que le temps est proche où « Dieu moissonnera la moisson de la terre, qui est mûre » (Apoc.14;15), allant même jusqu’à chercher du fruit là où Il n’a pas semé (Matthieu 25;24). Chacun recevra de Dieu selon les motivations de son coeur, Dieu jugeant même jusqu’au matériaux de bric et de broc qui auront été mêlés la construction dont Il est l’Architecte et le Constructeur:
« Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu’ai-je à désirer, s’il est déjà allumé? Si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun. Ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. Ceux qui auront eu du discernement brilleront comme brille la voûte céleste — ceux qui auront amené la multitude à la justice, comme des étoiles, pour toujours, à jamais. Et toi, marche vers ta fin; tu te reposeras, et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours. Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville! En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Je suis la porte des brebis. »
(Successivement: Luc 12;47-49 • 1 Cor.3;12-13 • 1 Cor.4;1-5 • Daniel 12;3 et 13 • Apoc.14;13b • Apoc.22;11-14 • Jean 10;1 et 7)
Amen. Le message pour moi est clair. Je dirai simplement rachetons le temps car les jours sont mauvais. Merci pour l’édification du corps de christ.