La société Open AI et son « intelligence artificielle » offre au public une version puisant dans des bases de données s’arrêtant en 2021. La version à venir, 400 fois plus puissante, fonctionnera en temps réel, dans des sources évidemment filtrées pour ôter toute indépendance d’esprit à ceux qui espèrent encore échapper à la « matrice ».
Des outils qui nous ont rendus paresseux
C’est Gandhi qui disait « la machine enchaîne, la main délivre ». Le cerveau des Hommes avait été formé et même libéré par la lecture, la Bible ayant été le premier livre imprimé et mis dans les mains du grand public. Depuis, les outils technologiques n’ont cessé de nous faciliter la vie, ou plutôt de devenir des prothèses qui de nos jours, finissent par nous rendre dépendants, aliénés par les écrans qui ont envahi notre quotidien tels un filtre entre nous et le réel.
Le GPS nous a rendus paresseux, incapables de nous souvenir de la façon d’aller d’un point à un autre. Google search nous a rendus paresseux, naviguant à la surface des choses et créant des connexions superficielles dans notre cerveau, picorant de liens hypertexte en lien hypertexte (ou pire encore : de tik en tok) et renonçant à analyser en profondeur. A quoi bon creuser puisque Google est mon ami ?
Ils se sont tenus à tes pieds et ils ont reçu tes paroles.
Deutéronome 33:3b
Même dans les églises
L’obligatoire vidéo projection de chants sous copyright a entraîné de nouveaux usages, très pratiques il est vrai. Mais l’utilisation de multiples versions bibliques nous a fait perdre l’habitude de vérifier dans notre propre bible papier si « ce qu’on nous enseignait était exact ». L’abondance des versions, présentées sur écran par le spécialiste dûment formé crée un sentiment de saturation et d’abandon : lui, il sait, faisons-lui confiance – même s’il va plutôt récupérer en ligne un sermon prémâché que se tenir aux pieds du Seigneur pour « recevoir ses paroles ».
Quand à la bible personnelle, dont le temps de lecture se réduit d’année en année comme peau de chagrin, on ne la sort plus trop : c’est le smartphone, toujours dans la poche, qui lui est préféré. Fini le « culte personnel », trop désuet ! Avant, les protestants avaient la version Synodale. Puis ils ont eu la Louis Segond, que tout le monde connaissait par coeur. Maintenant, nous avons quoi ? Des versions un peu diluées, « dynamiques » comme on dit, chacun faisant son choix en espérant qu’il soit le moins mauvais.
Tchat « Gipiti », la nouvelle Pythie?
ChatGPT, prononcer en anglais « tchatgipiti », va accélérer le processus de déresponsabilisation et de déconnexion initié par notre consommation des médias : les nouvelles égrainées toute la journée par le torrent mainstream mettent sur un même plan des réalités qui n’y sont pas. Les médias accordent la même quantité de temps à des informations de valeur différente et les journalistes les énoncent toutes sur le même ton ou presque (sauf le dimanche où ils sont priés d’avoir l’air heureux de parler de « sport » et les drames terribles pour lesquels leur voix doit impérativement baisser pour susciter empathie ou indignation). Même si le public n’y croit plus, il se sent obligé de s’en abreuver pour au moins se tenir « au courant » et cela crée un sentiment diffus d’abandon : « les choses sont bien gérées, laissons-les aux spécialistes ».
Creuser un sujet nécessitant une énergie considérable si l’on veut sortir des sentiers battus, il sera plus facile d’interroger la « Pythie » et de se satisfaire de ses réponses politiquement correctes que de tenter d’opposer au système une pensée alternative. C’est le retour à l’Union soviétique : bienvenue dans le meilleur des mondes, celui de l’utopie de l’Homme nouveau (l’ego) imposé par l’Antéchrist, opposé au projet de Dieu, l’Eglise.
Merci Nicolas pour cette approche réaliste des derniers temps !
Très bien écrit. Merci Nicolas pour cette analyse réaliste des temps déjà présents et futurs. Il nous faut des personnes, comme toi, osant mettre en lumière les réalités cachées.